Published on 12 April 2021

C’est une « love story » automobile unique en son genre. Aujourd’hui, chaque génération de ce modèle fait l’objet d’un véritable culte.

 

 

 

 

Tout commence en 1947 avec un croquis au crayon : l’importateur néerlandais, Ben Pon, aperçoit dans l’usine Volkswagen un simple véhicule qui ressemblait à un châssis motorisé avec un plateau. Il part de cette idée pour dessiner sur une feuille de son agenda les grandes lignes d’un « transporteur » doté du patrimoine génétique de la Coccinelle.

Hippies ou artisans, il est de tous les métiers, de toutes les aventures et on le retrouve également sur toutes les routes du monde. Un petit détour par les réseaux sociaux montre qu’il est bien devenu une véritable icône de la #vanlife et une star chez les surfeurs de la côte ouest des États-Unis. C’est le fameux Minibus Volkswagen, le Transporter, le « Kombi », celui qui porte le nom de sa génération T1, T2, T3, ou plus récemment T6.1, ou encore celui qu’on prénomme affectueusement « Bulli » en Allemagne.

Deux ans plus tard, le directeur général de l’usine Volkswagen, Heinrich Nordhoff, présente quatre prototypes : deux fourgons, un combi et un minibus. L’un d’eux est destiné au fabricant de parfum 4711 à Cologne. Nordhoff promet que le Transporter sera aussi robuste que la Coccinelle. « Ces véhicules ne vont pas être manipulés avec des gants blancs. Ils vont plutôt être traités sans ménagement. »

Les concepteurs du véhicule utilisent le moteur et les trains roulants de la Coccinelle, mais le « bus » reçoit une carrosserie spécifique autoportante montée sur un châssis-échelle. Le petit moteur d’une cylindrée de 1 131 cm³ développe 18 kW (25 ch). Le bus peut transporter jusqu’à huit personnes. Il suffit de quelques manipulations pour déposer les deux rangées de sièges arrière et ménager un espace de chargement qui peut accueillir une charge utile d’environ 750 kg.

Sa production a démarré le 8 mars 1950 dans l’usine de Wolfsburg. Il fallait faire vite pour répondre à la demande. Les biens de première nécessité, mais aussi les téléviseurs et les réfrigérateurs, devaient être livrés toujours plus vite aux clients et de la manière la plus sûre possible. Le Transporter est le symbole du miracle économique européen de l’après-guerre et pas seulement dans sa version utilitaire.

En 1951 déjà, un bus Volkswagen doté d’un « Camping Box » (composé d’une armoire, d’un évier, d’un lit et d’un réchaud) est dévoilé au Salon de l’Automobile de Berlin. La camionnette de livraison à moteur arrière donne soudain la possibilité d’expérimenter une façon de voyager complètement différente. C’est le début d’un nouveau nomadisme en motorhome et d’une nouvelle success-story.

Ses grands yeux ronds, son capot en V, son gabarit compact et sa robustesse forgent sa réputation et forcent la demande. Dès le mois de février 1954, le Transporter est ainsi assemblé dans l’usine de Forest aux côtés de deux autres modèles Volkswagen entrés dans la légende : la Coccinelle et la Karmann-Ghia. En tout et pour tout, 16 560 exemplaires sortiront de l’usine bruxelloise de 1954 à 1962. Le 8 mars 1956, la production en série du Transporter T1 commence à Hanovre.

Aujourd’hui, l'usine de Hanovre produit toujours le Transporter en version utilitaire, mais aussi le Multivan et le Caravelle à 7 ou 9 places et le California pour les voyages. L’usine fait actuellement l'objet d'une modernisation importante pour accueillir la production de l'ID. BUZZ, le successeur électrique du Transporter (2022), et pour poursuivre la « love story » avec ce minibus au look inimitable connu dans le monde entier.