Publié le 12 février 2021

Depuis la fabrication de roues de voitures hippomobiles voici plus de 200 ans jusqu’à la fourniture d’application de multimodalité, la Maison D’Ieteren s’est transformée, adaptée, métamorphosée. En douceur ou de manière plus disruptive, les évolutions ont été nombreuses au cours de ces deux siècles d’histoire. Changer, évoluer et s’adapter aux évolutions de la société ont été le fil rouge du développement de l’entreprise familiale.

 

Après la fabrication des roues tout au début de l’histoire, D’Ieteren étendit son savoir-faire à des voitures complètes. Ses voitures attelées étaient réputées jusqu’à la cours de Belgique et remportèrent de nombreuses distinctions. Ce fut la première grande étape d’une évolution qui allait se poursuivre deux siècles durant en s’accélérant.

Lorsque les voitures tractées par des chevaux ont progressivement cédé la place aux voitures à moteur, il a fallu se réinventer ou disparaître. La Maison D’Ieteren passe alors de la fabrication de carrosses à celle de carrosserie pour les automobiles. Il s’agissait à l’époque de véritables objets d’art que seuls quelques privilégiés pouvaient s’offrir. Cet âge d’or de la voiture de très grand luxe connaitra une fin brutale lors de la crise de 1929. Et une nouvelle fois, D’Ieteren dût se réinventer, se transformer, s’adapter ou disparaître.

Ce fut le début d’une nouvelle activité, l’importation d’automobiles en provenance des Etats-Unis. Pressentant l’évolution des besoins de mobilité et la démocratisation de l’accès à la voiture, la Maison développe un nouveau business et un réseau de vente et d’après-vente en Belgique. Mais une nouvelle fois, cette belle histoire connaîtra une fin, liée à la déconfiture des marques comme Studebacker ou Packard que D’Ieteren représentait.

Il fallut rebondir, aller à l’écoute du marché et saisir de nouvelles opportunités, changer à nouveau. Ce fut le début du partenariat avec Volkswagen. Au sortir de la guerre, la marque avait été sauvée par le major anglais, Ivan Hirst. Il relança la production en série de la Coccinelle qui allait connaître une successtory mondiale. Un autre modèle allait suivre, le fameux VW-Bus. Ces deux modèles deviendront les moteurs du redéploiement de Volkswagen et de la Maison D’Ieteren. De nombreux autres modèles allaient suivre, de nouvelles marques aussi avec Porsche et Audi et même Bugatti.

Mais aujourd’hui, à l’heure où les borborygmes des moteurs à essence vont progressivement céder la place au silence des moteurs électriques, D’Ieteren doit une nouvelle fois surfer sur la vague du changement. Un nouveau défi pour une nouvelle société, celles du zéro-émission. Dans ce contexte, les bornes de recharge pour les modèles hybrides et électriques deviennent essentielles. Et voilà l’occasion pour la Maison de prendre pied sur ce nouveau marché avec EDI (Electric by D’Ieteren). Audit énergétique, installation de bornes, systèmes de facturation partagée pour les voitures de société, voilà autant de nouveaux métiers créés en interne pour accompagner cette évolution.

Et ce n’est pas tout. Au-delà de la voiture, c’est la mobilité qui évolue et au travers elle, nos habitudes. Voitures, trottinettes et scooters se réservent aujourd’hui via un smartphone et la possession même de sa voiture est remise en cause. Il faut cette fois penser différemment et pourquoi pas en mode startup ? C’est la mission de Lab-Box, un incubateur Maison de nouvelles idées. Cela donne « Poppy » devenu entretemps un acteur clé de l’auto-partage incluant des scooters et des trottinettes, ou « MyMove » pour une meilleure mutualisation des flottes en entreprise ou encore « Skipr », l’application de multimodalité incluant les transports en commun.

Chez D’Ieteren, le changement et l’adaptation sont les clés du succès depuis plus de 200 ans. Les clés de ce changement ont récemment été données à plus d’une centaine de collaborateurs pendant plusieurs mois pour réfléchir et imaginer nos métiers et défis de demain dans un grand plan interne baptisé Magellan. Une fois les sessions de travail clôturées, c’est au département bien nommé « Transformation Office » de prendre la relève et de mettre les idées en application, celles de demain, d’après demain et peut-être des 200 prochaines années.